Le Village Québécois d’Antan a été créé en 1977 par Claude Verrier, historien, à la demande de la Chambre de commerce du comté de Drummond. Les objectifs de la corporation étaient de reconstituer un village québécois et son environnement, sur une période d’un siècle (19e – 20e), et de mettre en valeur toutes les composantes du patrimoine : us et coutumes, métiers, professions, folklore, habits, moyens de transport, permaculture, alimentation, etc.
Le Village offre maintenant des activités en été, en automne, en hiver et au printemps. Près d’un demi-siècle après le début de ce projet culturel d’envergure, le Village Québécois d’Antan est toujours bien vivant et propose une programmation plus diversifiée que jamais!
1970
Les prémices d’un grand projet
L’histoire du Village débute avec le manoir Trent et son conservateur, M. Claude Verrier. En 1970, on entreprend des travaux pour sauver ce monument historique qui tombe en ruine. La restauration du manoir deviendra l’étincelle qui fera naître et évoluer le projet du Village tel qu’on le connaît aujourd’hui.
1974
Un Manoir digne de ce nom
Le Manoir retrouve ses lettres de noblesse. Une fois le manoir rénové, le comité touristique de la Chambre de Commerce de Drummondville et la Société historique de Drummondville combinent leurs efforts pour recréer le Domaine Trent avec l’appui de la population régionale.
1975
La naissance officielle d’un projet provincial
Le domaine Trent est ouvert au public. Vu la qualité du projet de restauration et sa pertinence, M. Trudeau, sous-ministre, appuie la mise de l’avant d’un projet d’envergure provinciale : un village historique visant à empêcher l’exil du patrimoine québécois vers les Étas-Unis, le Upper Canada Village ou le King’s Landing.
1975
Un secret bien gardé
Pendant cette année et une partie de la suivante, une équipe composée de Claude Verrier, André Allaire, René Blanchard, Gérald Fradet, Bruno Smith et Jean Thibault travaille en secret pour trouver des bâtiments d’intérêt pour le projet. Leurs choix se portent sur des maisons et bâtiments qui représentent la majorité des styles architecturaux du Québec au 19e siècle.
1976
Un appui qui a fait la différence
Présentation du projet du village historique dans un document de plus de 250 pages, au ministre Claude Simard pour l’obtention d’une subvention de deux millions de dollars. Pour faire avancer le projet, le député de Drummond, Michel Clair, rencontre la Chambre de Commerce à la fin décembre et fait du Village un dossier prioritaire.
1977
Première pelletée de terre sur un site enchanteur
Au mois de juin de cette année, on annonce la première subvention qui permettra de financer le projet et les premiers employés sont engagés, notamment Rolland Hétu, René Bourassa, Paul Émile Courchesne, Antonio Martel. Le Village Québécois d’Antan prendra naissance sur un terrain situé près du parc des Voltigeurs, aux abords de la rivière Saint-François à Drummondville. L’objectif derrière ce projet est de conserver et de protéger le patrimoine québécois.
1978
Un engouement hors du commun
Des familles de la région font don de maisons datant des années 1810 à 1910, qui avaient été repérées par l’équipe du Village en 1976. Ces dernières, provenant des municipalités de Saint-Elphege, La Visitation, Saint-Zéphirin, Saint-Germain, Saint-David, Notre-Dame-du-Bon-Conseil et Saint-Joachin-de-Courval, sont déménagées sur le site près de la rivière Saint-François, et ce, sans outils ni machineries modernes par les transporteurs Turcotte, Gagné et Lafrenière. L’implication de plusieurs acteurs, notamment le ministère des Transports, Hydro-Québec, Télébec, Bell Canada, la Sûreté du Québec et les municipalités, fut d’une grande aide lors de cette étape.
1978
Ajout de commerces et du mobilier
Aux maisons, hangars, écoles et granges déménagées s’ajoutent quelques reconstitutions, dont l’ébénisterie Pelletier, l’église Saint-Fred, la menuiserie, le moulin à scie et la fromagerie. Une fois le village aménagé, un appel au public permet de récupérer des meubles, des machines et des objets d’époque pour meubler les maisons et autres bâtiments.
1979
Le coeur du Village
En vue de la préouverture du site au public, on prépare les premiers employés à l’animation historique, dont René Bourassa, Marcel Faucher, Jean-Paul Pelletier, Jean et Carmelle Gamelin, Dolorès Montmigny, Hélène Letendre, Gilles Benoit, et plusieurs autres. Une majorité d’entre eux font partie des généreux ayant fait don d’une maison ancestrale. Ils sont d’ailleurs attitrés à la visite de leur propre maison. À ces animateurs s’ajoutent des historiens et de vrais gens de métiers. Parmi ceux-ci on retrouve des ébénistes, des selliers, des ferblantiers, des cordonniers, des menuisiers, des barbiers, des fermiers et des artisanes qui font du métier à tisser, du rouet, de la courtepointe, des tapis crochetés, des chapeaux, du savon de pays et des chandelles. On retrouve aussi quelques notables, dont un curé, un médecin, un notaire, un marchand général et un agent d’assurance. Ensemble, ils recréent l’ambiance de l’époque à la perfection.
1981 (Été)
Ouverture officielle
Officiellement la grande ouverture du Village. À l’achat d’un billet, les gens peuvent faire la visite d’un authentique village d’antan et faire l’expérience de la vie d’autrefois. L’attrait touristique est vite victime de son succès : le stationnement de 180 places s’avère trop petit et pousse l’organisation à acquérir de nouveaux terrains.
1982
Un camp de vacances digne d’un voyage dans le temps
L’équipe du Village, en collaboration avec Maryse Dionne et Christine Bureau de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie, met sur pied le camp de vacances des Jeunes de jadis. Dès sa première édition, ce camp de vacances permet à 10 jeunes d’habiter dans les maisons du village durant l’été et de vivre la vie de l’époque.
1983 à 1986
Un Village dont la popularité ne cesse de croître
Le succès du Village et les foules qui le visitent poussent la Ville de Drummondville à réaménager certaines voies routières et à construire un tunnel sous la rue Montplaisir pour rendre l’accès au site plus fluide et plus sécuritaire. Le Village doit également revoir certaines installations pour accommoder les visiteurs. De nouvelles aires de stationnement sont ajoutées aux existantes et on construit un nouveau bâtiment d’accueil de plus de 8000 pieds carrés.
1999
Membres de la Première nation
Création du camp Tebokw’i Kisos, un camp abénaquis comprenant l’aménagement d’un bivouac ancestral construit en collaboration avec des artisans amérindiens abénaquis.
2001
Une tradition à la dent sucrée
Création du Village sucré : un village qui vise à faire vivre et découvrir les traditions du temps des sucres à travers les repas de cabane, les parties de tire et les rigodons.
2002
Un programme de soir des plus scintillants
Création du Village illuminé Desjardins : un village féérique qui recrée la magie des Noëls d’antan avec de l’animation, des activités et des lumières par milliers.
2007
Une forêt fantastique
Création du Parc de l’imaginaire : une randonnée immersive à saveur de légendes québécoises dans la forêt du village. Équipés de casques d’écoute, les visiteurs se promènent de station en station et ont le plaisir d’entendre contes et légendes du Québec du 19e et de 20e siècles.
2008
Le village d’outre-tombe
Création du Village hanté : un village effrayant qui s’impose comme l’attraction d’Halloween numéro un au Québec. Maisons hantées, personnages terrifiants, rues lugubres, de tout pour faire vivre une nuit d’horreur aux amateurs de sensations fortes!
2019
Un retour tant attendu
Retour du camp de vacances des Jeunes de jadis en formule avec ou sans hébergement. Cette expérience pour filles et garçons permet aux enfants de découvrir l’histoire de façon amusante. Vêtus d’un costume d’époque, ils et elles entrent dans l’histoire en vivant comme autrefois. Le camp qui accueillait environ 10 jeunes en formule hébergement dans ses débuts en accueille désormais près d’une soixantaine sans compter les nombreux enfants qui participent au camp de jour. La popularité grandissante des Jeunes de jadis promet de voir ce nombre augmenter au fil des ans.
2023
Une expérience renouvelée: Entrez dans l’histoire!
Un investissement de 10,5 millions de dollars permettra de pousser encore plus loin l’expérience immersive proposée par le Village avec sa toute nouvelle thématique : Entrez dans l’histoire. L’ajout de nouveaux bâtiments, la restauration d’installations ancestrales et la création de nouvelles activités permettront aux visiteurs de tout âge de vivre un véritable voyage dans le temps.
Le Village au petit et au grand écran!
Le Village a donné vie à plusieurs univers télévisuels et cinématographiques au fil des ans.
Films
- La cordonnière 2021 (sortie printemps 2023)
- Pieds nus dans l’aube (2016)
- Aurore (l’enfant martyre) 2005
- La vie de Henry Ford : Clift Robertson (1987)
- Barnum et Bailey : Burt Lancaster (1986)
- Noël d’antan avec Nathalie Simard (1986)
Téléséries
- Entre chien et loup (17 avril 1984 – 20 avril 1992)
- Les tisserands du pouvoir (Claude Fournier, 1988)
- Jālna (France antenne 2 et T.M.)
- Sir Wilfrid Laurier (Radio-Canada, 3 épisodes, janvier 1987)
- Le peuplement du Québec (film de Michel Audy, 1987)
- Et plusieurs courts métrages ou émissions télé, dont 4 en 2022